JEAN BARTHÈS
JEAN BARTHÈS fut un poète de la fin du XIXe siècle. Curé, il entre dans le groupe de la poésie catholique.
Il fait de brillantes études en premier lieu chez les frères, puis il entre au petit séminaire de l’Esquile. Sa souplesse d’esprit lui permet de passer aisément de l’algèbre à la poésie. Il finit par entrer au Grand Séminaire et est ordonné prêtre en 1875.
Il est d’abord vicaire à Muret, puis passe à Notre-Dame de la Dalbade à Toulouse. Il est enfin nommé curé de Venerque en 1885. Il n’en partira plus et c’est ici qu’il composera tous ses poèmes.
L’Abbé JEAN BARTHÈS est un poète, il écrira dans le presbytère de Venerque des pages de poésie mal connues car elles furent imprimées en peu d’exemplaires et aussi parce que le niveau culturel des habitants de la campagne les tenait plutôt éloignés de ce genre poétique
Alex Coutet a écrit après la mort de l’Abbé BARTHÈS:
« …il fit le tour de sa nouvelle paroisse et trouva de gracieuses choses à aimer « Autour du clocher », une petite rivière, la Hyse, y coulait entre deux bords fleuris…le renouveau d’avril réveilla en lui le poète endormi. Et il dit à la petite rivière : « je serai ton poète ; je veux m’appeler Jean de la Hyse ».
C’est d’ailleurs sous ce pseudonyme qu’il publia ses premiers vers avant de devenir BARTHÈS d’ÉGLANTINE au concours des jeux floraux, sans oublier le Souci, la Primevère et la Violette d’argent qu’il obtint au cours des années passées ici.
Mais le souci de l’abbé BARTHÈS n’était pas seulement celui des poésies et il s’employa durant la vingtaine d’années qu’il passa ici à la restauration de l’église qui devenait urgente.
L’abbé BARTHÈS tout en s’occupant de la restauration de l’église et du service de la paroisse, continue à flâner ci et là. Il voit les vielles choses de Venerque, son esprit s’en empare et va les élever, les idéaliser pour la postérité de ses paroissiens.
La suppression des jeux floraux arrêta là les fleurs du « parterre d’Isaure » mais, jusqu'à sa mort l’abbé BARTHÈS devait écrire plusieurs recueils de poésies.
Il meurt le 18 avril 1904 à Toulouse ou il s’était retiré pour raison de santé.
-
sources Internet
-
sources Tufféry (le livre de Venerque)
Quelques strophes extraites du poème :
« La Pierre de Saint Brès »
« Près d’un bois, dans un champ, abrité par les saules,
Se dresse un bloc de pierre étrange, au bout usé,
On dirait un menhir d’une forêt des gaules,
Ou plutôt quelque fût de colonne brisée.
Là, pendant la terreur, durant des nuits sans lune,
Le peuple, comme une ombre, en longeant un ravin,
Se glissait, et, groupé devant la pierre brune,
Assistait invisible, à l’office divin ! »
Un vieux bac, à demi enseveli dans le sable près de la vielle écluse du Moulin du Ramier a inspiré l’abbé BARTHÈS.
Voici un extrait de ses vers :
Près du bord, au fond d’une anse déserte,
Par l’herbe et le sable, à demi caché,
Les ais vermoulus rongés par l’eau verte,
Gît notre vieux bac, sur le flan couché.
Durant les jours clairs et les nuits sans voile,
D’un glissement lourd, sur le flot berceur,
Moiré de soleil ou semé d’étoiles,
Sa masse voguait, au gré du passeur !
Sous le poids des foins et des gerbes blondes,
Au temps des moissons, il glissait encor,
Dans la paix du soir, laissant sur les ondes,
Le parfum des champs et des reflets d’or.
(Les deux poèmes Extrait : autour du clocher)
Sources M.Jaubart (livre de Venerque)
Reflets d’évangile et Derniers poèmes.
Sont deux autres œuvres de l’ABBÉ JEAN BARTHÈS