SAINT PHÉBADE
Confesseur, premier évêque indiscuté d’Agen il écrivit plusieurs ouvrages contre les hérésies, dont une sur la pureté de la foi et l’unité de l’Eglise, le « De Fide ».
Il passa une bonne partie de sa vie à lutter contre l’hérésie des Ariens. Ceux-ci, en effet, par des discussions philosophiques et théologiques, en étaient arrivés à nier la divinité même du Christ.
Ami de Saint Hilaire de Poitiers avec qui il combattit l’Arianisme, et très lié à Saint Ambroise de Milan, il est cité par Saint Jérôme dans son livre « des hommes illustres ».
De 360 à 385, les évêques d’Occident provoqués par l’avancée de l’Arianisme, eurent à réfléchir sur ce qu’ils pouvaient dire de Dieu. Saint Phébade se situe dans ce créneau historique et fut l’un des principaux acteurs de cette réflexion.
Il était à la tête des évêques de Gaule qui ont combattu l’Arianisme et le pouvoir politique romain. Ils ont contribué à donner le visage qu’a aujourd’hui la religion catholique.
Il meurt en 400, le corps de Saint Phébade transféré d’Agen à Périgueux, au cours des pillages des premiers siècles, fut par la suite (pour être sans doute mis à l’écart des profanations possibles) à nouveau transféré en l’église de Venerque à une date inconnue, alors que sa tête, restée cachée, demeura à Agen.
Actuellement, le corps de Saint Phébade repose dans un reliquaire en cuivre repoussé du XIe siècle sur lequel son effigie voisine avec celle de Sainte Alberte dont les ossements reposaient jusqu’au siècle dernier mélangés les uns aux autres.
La confrérie de Saint Phébade établie en 1497, avait été approuvée par le pape Paul III, elle fut rétablie en 1727 avec comme premier Messire Jean Pierre d’Assézat.
(1) sources M.Tufféry